Vasariah
« Car droite est la parole de l’Éternel, toute son œuvre est
marquée de loyauté. »
VASARIAH : Tu as mis, Seigneur, une bien lourde tâche sur mes fragiles épaules.
Si mes vies précédentes rendent inévitable le fait que maintenant je juge mes frères, que je défende leurs droits, ou que je les contraigne à réaliser leur devoir, manifeste-toi en moi, Seigneur VASARIAH, de façon que je sois un exemple de rectitude et d’ordre.
Si je suis obligé d’être le véhicule de ta sévérité, aide-moi pour que je ne sois jamais insolent ou orgueilleux, en énonçant des sentences.
Aide-moi à ressentir pour mes frères, que je juge, une solidaire sympathie, qui rendra plus supportable le poids du châtiment.
A tout moment et en tout lieu, fais que je sois un modeste serviteur de ta Loi et non le bras arbitraire d’un terrestre et injuste pouvoir.
Je t’ai choisi, toi, pour administrer ma Justice, parce que ta parole est droite ; parce que dans la mémoire de tes vies passées il n’y avait pas de trop grandes passions, ni d’instances émotives en attente, qui puissent dévier ta vision correcte des choses.
Tu as accepté, Pèlerin, de soumettre les exigences de ton karma
personnel aux besoins du karma collectif, et je veux que tu saches que ce sacrifice te vaudra récompense.
Devant tes yeux devra défiler toute l’horreur qui transite dans la « colonne de gauche », et toi, au pied de cette Colonne, tu dois rester insensible à l’horreur, mais non pas insensible aux créatures qui la vivent.
Entre la pitié et la colère, à tout moment, tu dois savoir choisir le juste châtiment appelé à rétablir l’Ordre Divin.
Voici la délicate tâche qui t’a été confiée.
Garde-toi de contempler le spectacle de la vie de trop près, pour ne pas t’imprégner des passions de la foule ; ou de trop loin car tu risques alors de voir tous les humains comme des simples fourmis.
A tout moment et en tout lieu tu dois être l’homme du juste milieu.